La tour médiévale

Histoire de la tour médiévale de Saint-Sauvant (17)

Classée monument historique depuis 1914.
Tour sarrazine, tour carrée, tour crénelée, donjon… Quel que soit le nom qui lui est donné, la tour médiévale suscite beaucoup d’interrogations quant à ses fonctions initiales. Appartenait-elle à une enceinte urbaine ou à un château-fort ?
Sorte d’avant-poste défensif posé à l’aplomb du plateau qui domine la vallée du Coran, la tour de Saint-Sauvant semble dater des années 1300 à 1450. Le fait qu’elle ait servi de prison jusqu’au XIXème siècle, et que des halles aient été établies à ses pieds, en cœur de bourg, prouve qu’il s’agissait d’un organe seigneurial important.

L’hypothèse qui a longtemps prévalu voulait qu’il s’agisse du dernier vestige du château-fort de la baronnie de Saint-Sauvant, propriété des chanoines du chapitre de la cathédrale Saint-Pierre de Saintes. Puis une analyse de sa structure a tenté de démontrer qu’elle pouvait être isolée.

© Bruno Lebreton
La tour de la v du C
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La tour vu du jardin et du mur de soutient
© Bruno Lebreton
La tour vu du Jardin du C

Présentation de la Tour Médiévale (cliquer sur l’image pour agrandir).

© Pays de Saintonge Romane

A l’occasion des projets d’aménagement de la place du Marché, des diagnostics et fouilles archéologiques préventifs ont été menés en 2014, 2015 et 2019.
Ces fouilles ont permis de nouvelles découvertes, révélant la très probable présence d’un ensemble formant un réduit fortifié d’environ 900 m² vraisemblablement situé au sein d’une enceinte castrale plus vaste, comprenant :

  • la tour médiévale
  • probablement deux autres tours – la première sous l’actuelle salle municipale, la seconde à l’angle nord-ouest de la falaise dans le jardin – une courtine pouvant relier ces trois tours 
  • un rempart joignant cette troisième tour au mur de soutènement très peu remanié d’époque médiévale et renforcé par un contrefort, côté est du jardin
  • trois petites pièces mises à jour au sud de cet espace- leur usage le plus probable est une « porterie », sorte d’entrée flanquée de deux tours pour abriter les gardes et un escalier pour accéder au chemin de ronde.
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Fouilles archéologiques 2015 : mise au jour de 3 petites pièces, probablement une « porterie »
© Bruno Lebreton
Fouilles archéologiques 2015 : mise au jour de 3 petites pièces, probablement une « porterie »
  • à l’est de cette « porterie », un rempart peu épais, ou mur d’enceinte, dont des éléments ont été utilisés dans le mur du bâtiment attenant à la grande bâtisse du XIXème siècle située au coin de la place du Marché et de la rue de la Raison,
  • dans l’entre-sol de cette grande bâtisse, des restes de murs médiévaux de 0,90 cm de large ont été découverts. Ils se prolongent à l’arrière de cette bâtisse en extérieur, vers le mur de soutènement.

L’emplacement du château, quant à lui, reste toujours à découvrir.

La tour médiévale n’est pas ouverte au public. Seule la salle voûtée du 1er étage s’ouvre exceptionnellement à l’occasion d’évènements culturels et d’expositions.

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Mise en lumière de la tour
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Salon des Arts, exposition des œuvres des enfants dans la salle voûtée de la tour
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Quand une coupole coiffe le sommet de la tour – JEP 2017
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